PROMOTION DES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENUS CHEZ LES FEMMES AU BENIN : GAGE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE
L’élimination de la pauvreté exige une croissance économique qui soit inclusive et durable. Autrement dit, une croissance qui nécessite la participation de tous, particulièrement des femmes, par le biais de leur autonomisation. Malgré la croissance économique que connaît le Bénin depuis ces trois dernières années, il est remarqué une hausse sensible de la pauvreté (FMI, 2018). Cette pauvreté touche davantage plus les femmes que les hommes (INSAE, 2018).
A en croire les résultats du RGPH4, 51,17% des Béninois sont de sexe féminin et 55,43% vivent dans les milieux ruraux. La plupart de ces femmes se donne aux activités pouvant générer quelques revenus. Ce faisant, ces femmes jouent un rôle important dans la participation des dépenses de leurs ménages, telles que la prise en charge de la scolarisation des enfants et bien d’autres besoins vitaux de leurs progénitures.
Toutefois, ces activités qui consistent à fournir des services ou des biens en vue de les proposer à la vente sont mal encadrées. Nombre de ces activités sont informelles et se limitent à des marchés restreints. Les femmes, principales actrices de ces activités lucratives, manquent de formation aux techniques de gestion et sont sous informées sur les dispositifs de soutien existants. De même, elles manquent d’accompagnement dans leurs démarches de création d’entreprise.
Aujourd’hui, la lutte contre la pauvreté ne peut se passer de la promotion de l’autonomisation des femmes à travers les activités génératrices de revenus. A cet effet, l’appui des partenaires techniques et financiers (PTF) est capital. Ceci, pour accompagner les femmes dans la formalisation de leurs activités, les sensibiliser sur les dispositifs de financement des activités génératrices de revenus et faciliter leurs accès aux microcrédits. Le gouvernement, pour sa part, doit renforcer les moyens du ministère de la famille en vue de permettre un bon suivi de proximité des promotrices des activités génératrices de revenus par les centres de promotion sociale. Il doit également poursuivre la politique de promotion de la femme définie par le biais de micro finance et solliciter l’accompagnement des partenaires techniques et financiers pour une durabilité de ces initiatives qui viennent consolider les foyers.
Wilfried AGOUNDJEKPO /DP
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